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Guillaume de Baskerville
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7 septembre 2006

Quel purin cette histoire d'orties !

(histoire romancée, toute confusion avec la réalité étant un effet de l’imagination des lecteurs)

La grande ortie, Urtica dioica, est une "mauvaise herbe" bien connue qui pousse dans les endroits riches en matière organique, anciennes décharges ou fumières, bords des chemins, terrains vagues, etc. C’est une plante vivace, dont les touffes vivent donc de nombreuses années.
Frère Séverin conseille qu’on lui réserve quelques mètres carrés dans le jardin, à l'écart des parcelles cultivées.
En dehors de ses utilisations alimentaires _ les jeunes pousses font d’excellentes soupes_ et fourragères à l'état sec, Frère Séverin apprécie l'ortie car cette plante aurait un effet régulateur sur le fer et l'azote du sol. Elle stimule la croissance des cultures, les protège des maladies et elle favorise la transformation des matières organiques en humus.

Comme vous l’avez peut être appris de ma vieille amie Keridwen qui utilise du purin d'ortie comme engrais, les utilisations des orties au jardin sont multiples.
Il paraît que le nouveau frère cellerier conserverait les fruits frais d’été, abricots, pêches,  dans quelques branches d’orties fraîchement coupées et les fruits d’hiver, pommes, poires dans des branches d’orties séchées.
Frère Séverin, quant à lui, dispose des orties hâchées directement dans les trous de plantations des pommes de terre ou des tomates, par exemple. Il dit que ça les protège contre les maladies et que ça fertilise le sol. Il me semble l’avoir lu aussi dans quelque ouvrage de la bibliothèque.
J’ai vu également les frères, munis de gants de cuir, mettre des orties en couvre-sol entre les plantations et de grandes brassées dans le tas de compost pour activer la formation de l’humus.
Un jour que j’errais derrière la grande tour du couvent, une forte odeur m’étreint. A ma demande d’information auprès d’un frère qui psalmodiait par là, j’appris qu’il s’agissait du fameux purin d’ortie de Frère Séverin.
L'ortie a une teneur élevée en éléments fertilisants qu'elle sait puiser dans les profondeurs du sol. En fermentant dans l'eau, elle libère de nombreuses substances, azote ammoniacal, fer, hormones végétales, vitamines, etc. qui font du purin obtenu un stimulant biologique plus encore qu'un véritable engrais.
Recette du purin d’ortie de Frère Séverin, herboriste du couvent de Saint-Umberto :
Prendre des orties, tiges et feuilles fraîches jusqu'à la fleur mais non grainées et éventuellement racines. Dans un récipient non métallique, en bois de préférence, mettre 50 à 100 grammes d'ortie pour 10 litres d'eau ; tasser avec une pierre avant de recouvrir avec l'eau, de pluie de préférence.
Attention : Il faut toujours utiliser ce purin rapidement. Il ne se conserve pas et s'altère en vieillissant : d'où préparer juste la quantité nécessaire.

Le purin d'ortie  de Frère Séverin comme insecticide et engrais :

Durée de macération :
Traitement insecticide : 2 jours contre les pucerons et les insectes.
Traitement insecticide + activation du sol ce qui est le cas le plus fréquent : 4 jours. Une odeur typique de purin apparaît. Pour l'atténuer, ajouter des feuilles d'angélique à la macération. On observe aussi, souvent, des larves d'éristales, sortes de gros asticots inoffensifs munis d'un siphon respiratoire, qui jouent un rôle dans l'évolution du purin d'ortie.
Pulvériser, après filtration et dilution à raison d'un litre de purin pour 10 litres d'eau, sur le sol et les plantes, une fois toutes les deux semaines environ. Ne pas pulvériser sur les plants de tomate, de concombre, uniquement le sol ! Car l'humidité ainsi créée pourrait favoriser le développement de certaines maladies.
Après dilution, 1 litre de purin pour 10 litres d'eau, arroser au pied des plantes dont il faut activer la pousse des feuilles, y compris les arbres et la arbustes souffreteux. Ne pas arroser au purin d'ortie des plantes portant des fruits destinés à la conservation comme les potirons et les pommiers en particulier.

***

Cette note a été corrigée suite à l’alerte donnée par Nessy, la vouivre du Lac et notre vieille amie Keridwen, nous apprenant que tout produit fabricable soi-même et utilisable pour la protection des plantes de façon naturelle était condamnable de deux années de prison et d'une amende de soixante-quinze mille euros. Argent que les frères ne possèdent pas, cela va sans dire. Au risque de subir la visite des Grands Inquisiteurs qui menacent Frère Guillaume de Baskerville et Frère Séverin l'herboriste, la note a été publiée mais en précisant bien  qu’elle ne devait être considérée comme autre chose qu'un extrait d’opuscule fantaisiste en prose destiné à servir d’excercice de calligraphie aux jeunes moines copistes.
Informations complémenataires : ici
(chez la belle Isabelle)

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Commentaires
C
un pur purin divin qui pique et qui pue. ;-))
Guillaume de Baskerville
  • J'erre de livre en livre, ne sachant plus auquel m'attacher. Longtemps j'ai aimé collectionner les savoirs. Mais un seul homme peut-il absorber toutes les pensées du monde ? Et cette quête, vers où mène-t-elle ?
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