Notre esprit et la terre sont en état permanent d’érosion
Robert Smithson, « Spiral Jetty »
photo trouvée sur google-image
La surface de la terre et les inventions de l’esprit ont une manière de se désintégrer dans de discrètes régions de l’art. Divers agents, à la fois fictifs et réels, échangent leur place entre eux – on ne peut pas éviter de s’embourber dans ses pensées lorsque l’on traite de projets ayant trait à la terre ou à ce que j’appelle « la géologie abstraite ». Notre esprit et la terre sont en état permanent d’érosion, des rivières mentales érodent des rives abstraites, des idées géniales sapent comme les vagues cérébrales les falaises de la pensée, des idées se décomposent en galets de l’inconscient et des cristallisations conceptuelles se désintègrent en vestiges d’un bon sens courageux. … Organiser ce désordre de corrosion en modèles, grilles et subdivisions est un processus esthétique que l’on a à peine abordé.
Robert Smithson, « La sédimentation de l’esprit », essai